La structure Paris auto Events, émanant de l’UTAC a en charge les organisations événementielles sur les circuits des Linas Montlhéry et Mortefontaine. L’autodrome Heritage festival est le grand rendez-vous annuel de la structure et permet à près de 300 véhicules de fouler la fameuse piste du plateau de Saint-Eutrope.
Les 8 et 9 juin derniers, le spectacle sur la piste avait des airs de Grand Prix de l’Age d’Or de la belle époque.
Christian Schmaltz et son équipe ont fort à faire depuis quelques temps puisque pratiquement un événement par mois occupe le fameux anneau créé par Alexandre Lamblin, à la belle saison. Cédant à la pression de certains de nos confrères, c’est la première année que l’Autrodrome Heritage Festival quittait la formule sur une journée pour se dérouler le temps d’un week-end. La météo sans doute habituée à la première version offrit un temps estival le samedi pour se transformer en déluge dès le diner de gala du soir.
Le dimanche, 20°c de moins, de la pluie, des parking sous les eaux n’ont pas favorisés les visiteurs dominicaux. Qu’à cela ne tienne, le rendez-vous à de la cuisse, de la rondeur et vaut bien certaines éditions de feu le Grand prix de l’Age d’or.
Depuis la reprise des activités sur la piste de Linas Montlhéry en revanche exit les courses et les chronomètres. Dorénavant, seules les démonstrations ont voie à la piste et les pace-cars encadrent rigoureusement les plateaux. Motos, clubs, voitures d’avant-guerre, youngtimers et voitures de compétition d’avant ou d’après guerre roulent ainsi pendant des séances de 20 minutes. Déroutant au départ pour ceux qui ont connu les heures où le Grand Prix de l’Age d’or avait des airs de joyeux carnaval.
Là, les choses sont rigoureuses et précises et chacun peut être sur qu’il rouleras le temps qu’il lui est imparti. Parmi les plateaux vedettes on retiendra le plateau évocateur de la Coupe R8 Gordini.
Parrainé par Michel Leclerc, qui avant de faire la carrière que l’on sait en Formule 1 et au 24 H du Mans, appris le talon-pointe sur les fameuses « Gordes ». Avec lui on retrouvait aussi Jean Ragnotti venu dédicacer une BD toute à sa gloire, Jean-Pierre Beltoise et Jacqueline Cevert, son épouse, eux aussi venus signés leurs derniers ouvrages étaient là le samedi tout comme Jean Vinatier.
Parmi les plateaux de course, « les monoplaces » permettait d’entendre le son des moteurs Citroën GS et Panhard des Mep et Monomill. Ils étaient accompagnés par quelques Formule Ford et une poignée de Formule Vee. Les visiteurs pouvaient aussi découvrir une monoplace à 4 cylindres Panhard, un proto réalisé par son propriétaire, sorte de pied de nez post mortem au ingénieurs qu’il ne pensait pas possible de mettre un moteur de Citroën GS dans une caisse de Panhard 24CT…
Côté compétition, on appréciait particulièrement la présence d’une rare Cheetah à moteur Chevrolet ou encore une Corvette Gran Sport II. A propos de Corvette l’Autodrome héritage festival fêtait plusieurs anniversaires cette année dont celui des Corvette (60 ans), celui des Matra Bagheera qui compte déjà 45 printemps sans oublier les Alpine et les Triumph TR2.
Ce rendez-vous qui et aussi l’occasion d’une bourse d’échanges de pièces et un petit salon d’exposants autour de la voiture ancienne accueil une foule compact de clubs et là encore nous rappelle non sans une certaine nostalgie les grands grandes heures passées sur le fameux anneau.